Massif de Lovo (République Démocratique du Congo)

À la différence des arts rupestres du Sahara ou d’Afrique australe, ceux d’Afrique centrale restent encore aujourd’hui largement méconnus. Dans le Kongo Central, des stations rupestres s’égrènent de Kinshasa à la côte atlantique, et du nord de l’Angola au sud du Congo-Brazzaville. Bien que signalées dès le 16ème siècle par le missionnaire carme Diego del Santissimo Sacramento, puis au 19ème par James Tuckey lors de sa reconnaissance du fleuve Congo, les images rupestres de cette région n’ont jamais fait l’objet d’investigations de grande ampleur et leur âge reste très généralement incertain. 
 
Des recherches préliminaires ont néanmoins permis d’identifier un ensemble cohérent situé dans le nord de l’ancien royaume de Kongo : le massif de Lovo, peuplé par les Ndibu, un des sous-groupes kongo. Sur environ 400km2 se dressent des centaines de massifs calcaires au relief ruiniforme percés de nombreuses grottes et abris-sous-roche. Or, avec 117 sites inventoriés (dont vingt grottes ornées), le massif de Lovo contient la plus importante concentration de sites rupestres de toute la région, ce qui représente plus de 5700 images rupestres.
 
Vu le haut intérêt culturel, historique et naturel de cet ensemble, l’Institut des Musées Nationaux du Congo envisage par ailleurs d’inscrire le massif de Lovo sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le classement de cette zone avait été proposé dès 1961, idée reprise à partir de 1973 par l’Institut des Musées Nationaux du Zaïre.
 
Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères soutient depuis 2016 les recherches archéologiques dans le massif de Lovo.